Sur les traces du Rabelais breton : Evocation de Noël du Fail par l’image

De format 21 X 29,7, cette épaisse monographie de 110 pages est plus un ouvrage qu’une brochure. Destinée à ceux qui veulent pénétrer plus avant dans la connaissance du Rabelais breton, elle se penche en détail sur le personnage emblématique de Saint Erblon.

Prenant parti d’associer texte et image de façon plaisante, l’ouvrage est construit de manière à avoir toujours une représentation en regard d’une page écrite, ce qui rend agréable sa consultation.
Débutant par une mise en perspective de du Fail dans son époque, dont émerge sans conteste sa « vigoureuse stature d’écrivain d’exception », savourant des proverbes et locutions populaires dont du Fail comme Rabelais a truffé et pimenté ses recueils, elle présente ensuite la paroisse qui l’a vu naître il y a presque cinq siècles.
La seigneurie de Château Letard avec ses ancêtres montre que sa fierté de gentilhomme n’est pas usurpée, s’ancrant haut dans l’histoire de la Province, puisqu’il sait la faire remonter à 1148, à un certain Raoul du Fail.
Puis vous serez entraînés à le suivre pas à pas, depuis les bords de la Seiche où tout jeune il allait pêcher et chasser, à fréquenter les bouges et autres « lieux d’honneur » parisiens où il fit moult escapades qui donnèrent bien du fil à retordre à celui qui était en charge de veiller sur lui, le brave Lupolde, de son vrai nom Colin Briand, des environs de Pleumeleuc, jeune étudiant en droit qui venait « prendre ses degrés » à Paris, et qui avait accepté cette lourde responsabilité de cornac.
Les escapades guerrières en Italie – le peu qu’il a bien voulu nous en dire -, sont explicitées, puis son tour de France des universités afin de revenir « licencié es loix ».
Marié à une riche héritière, sans doute comme il le souhaitait « belle, bonne et riche », il siège au Présidial de Rennes, juridiction intermédiaire nouvelle créée par Henri II en 1552.

Travaillé du désir de prendre plume, il publie en 1547 et 1548 ses deux premières productions, les « Propos Rustiques » et le « Baliverneries ». Il n’avait alors pas trente ans.
Une analyse sommaire de leur matière en est faite.

En 1571, il devient après 18 années de bons et loyaux services au Présidial, Conseiller au Parlement de Bretagne. Couronnement de ses efforts, de son sérieux, il accède à une charge qui lui octroie beaucoup plus de liberté, ce qui lui permet de profiter de l’autre manoir de son cœur, celui de la Herissaye en Pleumeleuc, là où il réside.
Travailleur infatigable, il réalise un important travail de compilation des arrêts rendus et d’analyse des sentences, qui donne la matière à ses « Mémoires recueillis et extraicts des plus notables et solennels Arrests du Parlement de Bretagne », publiés en 1579 à Rennes en trois livres.
Sur la fin de sa vie en 1585, il publie ce qui est le recueil le plus imposant de ses Œuvres facétieuses, « Les Contes et Discours d’Eutrapel », soit trente cinq chapitres en deux tomes, qui constituent sous la forme de causeries entre amis, une introspection sur ses idées sociales, politiques et religieuses. Certes traditionnel dans sa vision de la société, il n’en réalise pas moins une analyse sociologique pointue de ses contemporains qui débouche sur une vision philosophique du monde, qui peut se résumer par un mot : l’eutrapélie !
En cela il rejoint son grand aîné, maître François, qui clôturant son Pantagruel par « Ne vous souciez au reste », est bien proche du « Puisqu’ainsy est » des Propos Rustiques.

Une trentaine d’années séparent Rabelais de Du Fail. Incontestablement ce dernier peut être considéré comme le fils spirituel du chantre de la Dive Bouteille.

C’est ce que vous découvrirez à la lecture de cet ouvrage qui s’achève par un chapitre consacré à ce qu’il appelle sa « vraye habitation philosophale et de repos », « à l’entrée de laquelle, Janvier, ce gentil maçon de Sainct Erblon a gravé ces mots :
Inveni portum, Spes et Fortuna, valete »

Jolie précepte qui traduit la sagesse et la paix intérieure de celui qui y demeure, et qui s’offre par delà les siècles, comme un bel exemple pour chacun de nous.

« Adieu le monde et l’espoir, je suis bien »

Sur les traces du Rabelais breton

Sur les traces du Rabelais breton

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