Galerie des bibliophiles : Les Baliverneries

 

Seconde production de Noël du FAIL, parue en 1548, c’est ici que l’auteur se met en scène pour la première fois sous le pseudonyme d’Eutrapel, celui qui est gai, enjoué.

 Entouré de Polygame, le double de son frère aîné, François, le seigneur de Château Letard, plus âgé que lui d’une quinzaine d’années et de Lupolde, derrière lequel se cache Colin Briand, son ex précepteur, ange gardien lors de sa montée à Paris, et dorénavant sénéchal de la juridiction de la seigneurie en Saint Erblon, il nous promène dans les environs dela Herissaye, son manoir entre Clayes et Pleumeleuc, et autour de son cher manoir natal.

 

Les éditions princeps sont au nombre de quatre, trois en 1548 et une en 1549.
En 1548, l’édition d’Etienne Grouleau apparait comme la meilleure des trois, et fut à l’origine de la réimpression d’Assezat au XIX ème.
Une autre fut faite par Pierre Trepperel à Paris, et une par Nicolas Buffet aussi dans la capitale.
L’édition de 1549 à Lyon par Pierre de Tours, a reçu de nombreuses corrections de l’auteur, notamment dans la toponymie initialement angevine des lieux cités, et rectifiés en toponymie locale autour de Château Letard et de la Herissaye.
Car l’édition de 1548 avait aussi été « tripatouillée » par l’interpolateur Maugin, qui situa en Anjou, la plupart des localités citées…
Mais il semble d’après Philipot, que l’édition de 1549 ait voulu être une réimpression d’un texte initial perdu, qui aurait été imprimé à Paris par un certain Guillaume Nyverd.

 

L’édition présentée est celle produite par trois amateurs anglais de littérature comique, dont nous ne connaissons pas l’identité, et qui réimprimèrent en 1815 à Chiswick sur les « bords de la Thamise », par les soins de S.W. Singer, un petit ouvrage tiré juste à une centaine d’exemplaires, et dont le texte est celui de l’édition de 1548 de Groulleau.
Mais la carrière des Baliverneries fut brève, et malgré les cinq éditions rapprochées en 1548 et 1549, le succès fut de courte durée par rapport aux « Propos ».

Voir la galerie des Contes et Discours d’Eutrapel, Les Discours d’Aucuns – Propos Rustiques, Facécieux et de Singulière Récréation ou les Ruses et Finesses de Ragot